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Synthèse des connaissances sur l'évolution du prisme sédimentaire d'embouchure de la Seine au cours des 200 dernières années.
Romain Pellen  1, 2, 3@  , Bernadette Tessier  3@  , Thibaud Lortie  3@  , Sandric Lesourd  3@  
1 : Morphodynamique Continentale et Côtière
Université de Caen Normandie, Institut National des Sciences de l'Univers, Université de Rouen Normandie, Centre National de la Recherche Scientifique, Centre National de la Recherche Scientifique : UMR6143
24 rue des Tilleuls 14000 Caen -  France
2 : GeoXYZ
3 : Morphodynamique Continentale et Côtière
Centre National de la Recherche Scientifique, Université de Rouen Normandie, Université de Caen Normandie

A l'interface entre terre et mer, les estuaires sont des zones à l'hydrodynamisme puissant, où les flux sédimentaires continentaux et marins se rencontrent. Les évolutions morpho-hydrosédimentaires (HMS) peuvent ainsi y être rapides et intenses. Dans l'objectif de contraindre ces évolutions, les modélisations HMS de l'estuaire de la Seine se heurtent au problème de la définition précise des épaisseurs de sédiments potentiellement remobilisables, notamment dans le domaine de l'embouchure. En particulier il convient de mieux localiser les " points durs ", constitués par des zones hautes du substratum ou par les nappes et cordons de galets. 

La réalisation d'un état des lieux précis des données paléo-bathymétriques, géologiques et géophysiques déjà disponibles à l'embouchure complète les travaux de Delsinne (2005) et nous apporte des renseignements 1) sur l'épaisseur du prisme sédimentaire disposé sur le substrat non remobilisable, 2) sa nature et son évolution sédimentaire générale et 3) la répartition des stocks sédimentaires au cours du temps, notamment au cours des 200 dernières années. A partir de ces données nous proposons de fournir une carte hypsométrique du toit du substrat "immobile" sur lequel repose le prisme sédimentaire de l'embouchure de la Seine, ainsi que plusieurs cartes du prisme permettant d'évaluer l'intensité des mouvements sédimentaires au cours du temps en fonction de l'évolution des facteurs naturels et des aménagements côtiers. Cette étude complète les observations de Delsinne (2005) confirmant trois stades de comblement progressif de l'estuaire entre 1834 et 2021. Evoluant en vaste système divagant jusqu'en 1875, la période 1875-1960 observe le comblement latéral du système. A partir de 1960 et sous l'influence des aménagements anthropiques, le comblement de l'amont vers l'aval du système entraine le développement et la progression vers le domaine marin de deux barres d'embouchure. En raison du manque de données, de nombreuses zones d'ombre persistent, en particulier dans les parties centrale, sud et ouest du prisme sédimentaire. Il s'agit pourtant des zones les plus mobiles, avec une progradation très active du front de l'embouchure pouvant atteindre 25m par an.


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