Les Géosciences en Languedoc

Avec une population totale dépassant aujourd’hui les 500000 habitants, Montpellier (agglomération incluse) est une des rares villes françaises dont la population a augmenté de façon ininterrompue depuis 1945. En particulier depuis les années 2000, son aire urbaine connaît la plus forte croissance démographique du pays, ce qui constitue un défi majeur pour son alimentation durable en ressources naturelles régionales (eau, matériaux, énergie…) et la préservation d’un patrimoine naturel exceptionnel. Le long du littoral et autour des villes principales, l’urbanisation est grandissante et les besoins croissants ; 40 % de la surface régionale est néanmoins composée d’espaces naturels remarquables et protégés. Elle est particulièrement exposée aux risques naturels, notamment aux risques hydrologiques associés aux épisodes méditerranéens, et aux effets du changement global.

La région de Montpellier offre une étonnante variété de formations géologiques et de paysages. Cette diversité est due à la complexité de son histoire géologique qui a commencé il y a plus de 600 millions d’années. Des paysages granitiques aux reliefs métamorphiques et accidentés, en passant par les Causses entaillés de gorges profondes, le littoral sableux masquant les spectaculaires incisions quaternaires et surtout messiniennes, ou les bassins et fossés tertiaires marneux et fossilifères, le territoire montre à quel point la région présente un patrimoine géologique riche et varié, à toutes les échelles d’observation.

Ville scientifique et universitaire depuis le Moyen-Âge, Montpellier a toujours entretenu avec son Université des liens féconds. Héritière de la Faculté de médecine fondée en 1220, l’Université de Montpellier a été l’une des premières à paraître en Occident. Au fil des siècles, elle a marqué la ville de son empreinte. L’UM conserve aujourd’hui un patrimoine historique prestigieux tant sur le plan immobilier que mobilier, ainsi que des ensembles scientifiques, artistiques et documentaires d’une valeur inestimable. Ainsi, la première chaire de France consacrée à la minéralogie et à la géologie fut occupée à la faculté des sciences de Montpellier par le professeur Marcel de Serres en 1809. Il a été l’un des premiers à soutenir l'existence d'un système quaternaire et a contribué pour une large part à la découverte des riches cavernes à ossements humains du Midi de la France. Son ouvrage de 1851 « Du perfectionnement graduel des êtres organisés » en fait un précurseur de la théorie de l'évolution de Charles Darwin.

Aujourd’hui, l’ensemble des disciplines des sciences de la Terre sont représentées et enseignées à des générations d’étudiants dans le département Terre-Eau-Environnement (TEE) de la Faculté des Sciences de l’Université de Montpellier qui coordonne et gère la Licence Terre Eau Environnement (3 parcours, dont un professionnalisant), ainsi que 3 mentions de Masters : i/ les Mentions Sciences de la Terre et des Planètes, Environnement (4 parcours) et Sciences de l’Eau (5 parcours), proposant des formations ouvertes à l’alternance, et iii/ le Master international Earth and Water Under Global Change (IDIL).

Ces formations pluridisciplinaires en Sciences de la Terre accueillant 700 à 800 étudiants par an sont adossées à 3 laboratoires emblématiques :

Géosciences Montpellier (GM)    Géosciences Montpellier (GM) est une unité mixte de recherche qui a pour tutelles principales le CNRS et l’Université de Montpellier, et une tutelle secondaire, l’Université des Antilles (UA). Elle est rattachée à l’Observatoire des Sciences de l’Univers Observatoire de REcherche Méditerranéen de l’Environnement (OSU OREME). La mission du Laboratoire consiste à développer des connaissances nouvelles sur la dynamique terrestre et ses manifestations de surface, les ressources et l’environnement, en prenant en compte les couplages entre différentes enveloppes (atmosphère, hydrosphère, lithosphère, asthénosphère). En s’appuyant sur une large palette de métiers et méthodes, il a pour objectif d’améliorer la compréhension des processus géodynamiques aux différentes échelles de temps et d’espace, et de contribuer aux recherches sur la caractérisation et la gestion des aléas naturels, ainsi que des ressources.
     
HydroSciences Montpellier  

HydroSciences Montpellier (HSM) est une Unité Mixte de Recherche dont les tutelles sont l’IRD, le CNRS, l’Université de Montpellier (UM) et qui, depuis 2021, est conventionnée avec l’IMT-Mines Alès. HSM est associée à l’OSU OREME avec lequel elle partage notamment une plateforme analytique (AETE-ISO). HSM est localisée sur le campus de la Faculté de Pharmacie, le site de l’IMT-Mines Alès et au sein d’implantations IRD au Sud (en Afrique, Amérique du Sud et dans les DROM-COM).

UMR pluridisciplinaire dans les domaines des interactions entre eau, environnement et santé, HSM couvre un large spectre de thématiques en hydro(géo)logie quantitative, en biogéochimie de l’eau et en sciences biologiques et médicales. HSM a pour principaux objectifs d’étudier et prévoir les impacts du climat et des activités humaines sur le cycle de l’eau et leurs rétroactions sur l’humain et les écosystèmes. Cette diversité de thématiques centrées sur l’eau lui a permis d’intégrer, en 2020, le Carnot « Eau et Environnement ».

     
Institut des Sciences de l’Evolution de Montpellier (ISEM)  

L’Institut des Sciencesde l’Evolution de Montpellier (ISEM) développe des recherches sur l’origine et la dynamique de la biodiversité, et sur les modalités et les mécanismes de son évolution. Sous les auspices de l’Université de Montpellier, du CNRS, de l’IRD, mais aussi de l’EPHE et du CIRAD (et en convention avec l’INRAP), les travaux visent notamment à retracer l’histoire des espèces, des populations et des communautés via la paléontologie, l’archéologie, les reconstructions paléoclimatiques et paléoenvironnementales, la phylogénie, la génétique des populations et l’étude des patrons de diversification. Cette recherche concerne tous types d’organismes, toutes les échelles de temps, tous les niveaux d’organisation et tous les environnements, naturels ou anthropisés, des pôles à l’équateur. Le personnel de l’ISEM (toutes tutelles confondues) est très fortement impliqué à la fois dans la recherche aux Suds et les enseignements en biologie, bioarchéologie et paléontologie. Un master de paléontologie est notamment porté localement au sein du département Biologie-Ecologie de l’UM.

 

Quelques vidéos de présentation :

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