beandeau>

Programme des sessions > Recherche par auteur > Amedro Francis

Nouvelles observations sur les craies de l'agglomération lilloise (Nord de la France) à la limite Coniacien inférieur - Coniacien moyen
Francis Amedro  1@  , Fabien Graveleau  2, *@  , Frank Chanier  2@  , Jésahel Benoist  3@  , Gaëtan Cheppe  3@  , Léa Devaere  3@  
1 : Biogéosciences [UMR 6282]
Centre National de la Recherche Scientifique, Université Bourgogne Europe
2 : Université Lille, CNRS, Université Côte d'Opale, IRD, UMR 8187, LOG, Laboratoire d'Océanologie et de Géosciences, F59000 Lille
CNRS, Université de Lille, Université du Littoral Côte d'Opale
3 : Mairie de Lille
Mairie de Lille
* : Auteur correspondant

Pour la première fois dans l'histoire de la géologie régionale lilloise, une description lithologique des craies coniaciennes est entreprise à très haute résolution à partir de carrières aériennes et souterraines du sud-ouest (Haubourdin, Emmerin, Loos), sud (Faches-Thumesnil, Ronchin) et sud-est (Lezennes) de la métropole. Les coupes observées permettent d'identifier un ensemble de niveaux repères caractérisés soit par une particularité lithologique, soit par l'abondance d'un macrofossile. Ces niveaux constituent d'excellents repères adaptés à la réalisation de corrélations entre les différents faciès des craies lilloises. Grâce à ces marqueurs, il est possible de préciser l'attribution stratigraphique des faciès crayeux présents dans le sous-sol de la Métropole lilloise à la limite Coniacien inférieur – Coniacien moyen.

Sur un plan sédimentologique, les craies de la base du Coniacien inférieur montrent la superposition de trois hardgrounds (ou « tuns »), témoignant d'un enregistrement sédimentaire ultra condensé. Il s'agit, du bas vers le haut, des Hope Gap Hardground, Beeding Hardground et Light Point Hardground. Le reste du sous-étage inclut encore un niveau partiellement durci (firmground), mais est surtout composé de craie blanche à silex dans laquelle on peut identifier trois niveaux repères, du bas vers le haut : (1) l'East Cliff Marl 1 représenté ici par un mince lit de silex tabulaire, (2) les Shoreham Tubular Flints constitués de fins silex tubulaires, et enfin (3) l'East Cliff Marl 2, un niveau marneux de 3 à 5 cm d'épaisseur.

Sur le plan biostratigraphique, l'East Cliff Marl 2 coïncide avec la limite entre les zones d'échinides successives à Micraster cortestudinarium et à Micraster coranguinum. En outre, l'inocérame Volviceramus koeneni (Müller, 1888), définissant la base du Coniacien moyen, est observé 1,40 m au-dessus de l'East Cliff Marl 2. Cette limite coïncide en outre avec la prolifération de grands inocérames plats (Platyceramus mantelli) (de Mercey, 1872), associés à d'autres inocérames à large coquille arrondie (Volviceramus koeneni, puis V. involutus) (J. de C. Sowerby, 1829).

Enfin, sur un plan patrimonial, les carrières souterraines de l'agglomération lilloise offrent des conditions d'observation remarquables des lits riches en Platyceramus et Volviceramus leur conférant une valeur significative à mettre en valeur.


Chargement... Chargement...