Les concentrations en Cu-Fe (Ni) dans le secteur de Tamesguida sont encaissées dans les formations albiennes, caractérisées par un faciès argilo-gréseux.
La minéralisation se manifeste sous deux formes principales :
- Des remplissages de fentes de tension ;
- Des filons, ces derniers étant les plus abondants sur le terrain.
La composition minérale est dominée par le cuivre gris, principalement sous forme de tétrahédrite et de tennantite, avec une prédominance du pôle arsenifère. La sidérite et la gersdorffite sont également présentes, souvent associées à la chalcopyrite, la pyrite, l'arsénopyrite et la nickéline, identifiées grâce aux analyses par diffraction des rayons X (XRD). Des minéraux secondaires tels que l'hématite, la goethite et la covellite, ainsi que d'autres produits d'altération, représentent la phase supergène. Les minéraux de gangue sont essentiellement constitués de barytine, quartz et calcite.
Les textures du minerai sont majoritairement de type extensif, illustrées par des brèches d'effondrement, rubanements, disséminations et veinules.
Le cadre structural joue un rôle clé dans la mise en place de la minéralisation, les fentes de tension étant associées à des failles ouvertes de type senestre orientées NE-SW.
L'étude microthermométrique des inclusions fluides piégées dans la barytine issue des haldes du filon de Nemours indique que le fluide minéralisateur est vraisemblablement de nature épithermale. Compte tenu de la différence de température de dépôt entre le cuivre et le nickel, il est probable que le même fluide ait subi un réchauffement secondaire, ce qui expliquerait les températures d'homogénéisation (Th) supérieures à 200 °C.
La minéralisation de Tamesguida pourrait être liée au volcanisme tertiaire de Hadjout, situé à une vingtaine de kilomètres au nord. Ce volcanisme, représenté par des andésites de nature calco-alcaline, aurait entraîné un réchauffement des eaux circulantes, favorisant ainsi la dissolution et le transport des éléments métalliques.