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Origine des phosphorites continentales du Quercy : approche multi-analytique – lien entre chimie et processus
Camille Boue  1@  , Carine Lezin  2, 3@  , Sébastien Fabre  4  , Thierry Pelissié  5  , Christian Dupuis  6  , Mathieu Benoit  1  , Sophie Gouy  1  , Mathieu Leisen  1  , Françoise Maube  1  , Ludovic Menjot  1  , Kevin Moreau  7  , Maeva Orliac  8  
1 : Université de Toulouse | UPS Toulouse ⋅ Laboratoire Géosciences Environnement Toulouse - UM 97 (UMR 5563 / UMRD 234) – GET, France
Géosciences Environnement Toulouse (GET) – Observatoire Midi-Pyrénées, Université Paul Sabatier [UPS] - Toulouse III, CNRS: UMR5563
2 : Géosciences Environnement Toulouse  (GET)
UMR5563, Université Paul Sabatier, Toulouse III, CNRS, IRD, OMP
14 Av. E. Belin, F-31400 Toulouse, France. -  France
3 : Université Paul Sabatier [UPS] - Toulouse III
Géosciences Environnement Toulouse (GET) – Observatoire Midi-Pyrénées, Université Paul Sabatier [UPS] - Toulouse III, CNRS: UMR5563
14 Avenue Edouard Belin 31400 Toulouse -  France
4 : IRAP, CNRS, Université Paul Sabatier-IRD, 14 Avenue Edouard Belin, 31400 Toulouse, France
IRAP-Toulouse
5 : Association Les phosphatières du Quercy, France
..........
6 : Université de Mons ⋅ Département de Géologie et Géologie appliquée, 9, rue de Houdain, 7000 Mons, Belgique
7 : Géosciences Rennes, CNRS, UMR6118, Univ Rennes, France.
Université Rennes
8 : Institut des Sciences de l'´Evolution de Montpellier, Univ Montpellier, CNRS, IRD, Montpellier, France
Université Montpellier - CNRS

Les phosphatières du Quercy sont un cas rare -voire unique- de gisements de phosphates formés exclusivement en contexte continental. Les phosphorites associées sont des dépôts sédimentaires résultant de plusieurs processus distincts de minéralisation au sein de cavités karstiques. Ces cavités ont également été remplies par des sédiments sidérolithiques et ont piégé de nombreux organismes entre 50 et 20 Ma. Les phosphatières du Quercy sont ainsi remarquables de par leur contenu paléontologique cénozoïque exceptionnel préservé par cette intense phosphatisation ainsi que par le développement d'épaisses croûtes/nodules de phosphorites ayant permis leur exploitation minière à la fin du 19ième siècle.

L'origine de cette phosphatisation massive est inconnue. Cette étude vise ainsi, à déterminer les caractéristiques minéralogiques et géochimiques (terres rares, 87Sr/86Sr) des roches phosphatées continentales du Quercy afin de contraindre les processus qui en sont à l'origine. Plus largement, elle s'inscrit dans une meilleure compréhension du cycle biogéochimique du phosphore en milieu continental.

Les premiers résultats montrent trois formes phosphatées : i) des croûtes laminées et massives, ii) des ossements et iii) des carbonates (oolithes) phosphatées. Ces différentes formes phosphatées présentent une minéralogie similaire : la carbonate fluorapatite, et montrent une très grande diversité structurale et texturale.

La composition minéralogique et géochimique des phosphates permet de distinguer deux modes de formation : - par (bio)précipitation ou dissolution/précipitation rapide -i.e hors équilibre- pour les croûtes et oolithes phosphatées, et par lente épigénie pour les ossements, favorisant l'incorporation des terres rares et donc leur enrichissement.

Les rapports isotopiques du strontium montrent que les altérites et les carbonates encaissants sont les principales sources ioniques des phosphates sédimentaires.

Ainsi, la coexistence de 2 sources ioniques associées à des conditions physico-chimiques spécifiques et à des conditions climatiques favorables ont conduit à la formation des phosphorites du Quercy.


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