Afin d'étudier la déformation à grande échelle dans les Andes centrales (7–26°S), nous utilisons des acquisitions InSAR Sentinel-1, traitées dans le cadre du projet FLATSIM-Andes (Service de l'infrastructure nationale de recherche DataTerra- Formaterre). Les séries temporelles InSAR pour la période 2015-2021 sur 12 traces ascendantes et descendantes, analysées conjointement aux données GNSS, permettent accéder à une meilleure résolution spatiale sur l'estimation du couplage intersismique de l'interface de subduction, ainsi qu'à une meilleure connaissance des déformations affectants la plaque supérieure à des échelles spatiales plus courtes que le signal associé à la subduction (failles crustales, volcanisme, mouvements gravitaires).
Pour modéliser les signaux associés à la subduction, nous avons développé des modèles 3D par éléments finis (FEM) utilisant une rhéologie viscoélastique. Ces modèles nous permettent d'estimer la déformation viscoélastique associée au séisme Mw 8,4 d'Arequipa en 2001, qui se poursuit encore plus de deux décennies, et d'en corriger nos séries temporelles. Ces modèles directs nous permettent également de tenir compte des effets viscoélastiques dans notre estimation du couplage intersismique.
Nous inversons conjointement les données InSAR et GNSS avec des fonctions de Green élastiques et viscoélastiques. Nous modèles inverses fournissent une estimation raffinée de la profondeur de couplage et des aspérités sismiques majeures dans cette zone. Prenant en compte les effets associés à la déformation viscoélatiques, ces modèles ouvrent la voie à une modélisation plus réalistes de la déformation intersismique à grande échelle dans cette région.