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Prospection Géophysique par Tomographie Electrique à Imagerie 2D sur le Site Archéologique de Souk El Gour, Région de Meknès (Maroc)
El Mehdi Benyassine  1, *@  , Mohamed Belatik  1  , Jared Benton  2  , Mustapha Atki  3  
1 : Institut National des Sciences de lÁrchéologie et du Patrimoine
2 : Old Dominion University [Norfolk]
3 : département de l'histoire, faculté des lettres et des sciences humaines ain chok, université hassane 2 casablanca
* : Auteur correspondant

Le site archéologique de Souk el Gour est situé au centre de la plaine de Sa s, coincée entre les rides prérifaines au Nord et le moyen atlas au Sud, à 20 km à l'Est de la ville de Meknès (Maroc). Ce site archéologique est doté d'un grand tumulus de forme circulaire de 40m de diamètre et d'environ 4m de hauteur et un cimetière ancien avoisinant. Aux alentours de ce site, des occupations de l'époque antique ou médiévale à vocation militaire ou civil s'implantent sur des zones montagnardes et sur la plaine. Souk el Gour renferme un potentiel archéologique important, qui mérite la réalisation des travaux de recherche archéologiques pour révéler les extensions des vestiges enfouis.

Dans le but de dévoiler les emplacements des restes archéologiques enfouis et de comprendre la continuation latérale et en profondeur de ce tumulus et des structures avoisinantes, une étude par prospection géophysique a été réalisée. Cette dernière est basée sur l'application de la méthode géoélectrique par l'installation de 24 profils de tomographie imagerie 2D à 48 m de long et 1 m d'espacement entre électrodes, édifiés perpendiculairement afin de transecter les vestiges en profondeur. Les résultats d'analyses de ces profils indiquent des valeurs de résistivité très faibles (<50 Ω.m) dans les niveaux profonds attribués à des formations d'argiles ou marnes. En revanche, la partie superficielle de ces sections imagerie 2D est caractérisée par des zones anomaliques de résistivité élevées, au-delà de 100 Ωm, et des profondeurs varies entre 0 et 4 mètres de la surface. Cette couverture superficielle, attribuée à des calcaires lacustres du Quaternaire, montre des anomalies extrêmement résistantes d'allures concentriques à ovales ; ce qui suggère la présence probable de structures de construction (murs, remparts, des effondrements de pierres des constructions) constituées de matériaux résistants, tels que des blocs de pierre de calcaire ou de basalte ou des murs en pisé. Ces résultats nécessitent l'accomplissement des sondages de vérification par les archéologues sur les anomalies révélées par la géophysique.



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