Dans les prochaines années/décennies, Homo sapiens serait amené à intensifier l'extraction des ressources géologiques, par essence non renouvelables, pour répondre à ses besoins (?) croissants, notamment dans les domaines du High-Tech et des énergies « de transition ». Lithium, gallium, indium, cuivre, tantale, ... mais aussi sables, argiles, calcaires, andalousite, diatomite, ... seraient requis ! Plusieurs voix plaident en conséquence pour un renforcement de l'extraction minière en Europe, y compris en France et Belgique, notamment afin de limiter notre dépendance. Le récent CRM-ACT (Critical Raw Materials Act) de l'UE est une étape de cette stratégie. A l'inverse, les syndromes NIMBY (Not In My Back Yard), NIABY (Not In Anyone Back-Yard) ou encore BANANA (Build Absolutely Nothing Anywhere Near Anything) alimentent des réticences envers les extractions minières, dans tous les niveaux de la société civile (autorités politiques et administratives, compagnies minières, étudiant.es en géosciences, associations militantes, élèves dans l'enseignement secondaire - équivalent Collège/Lycée, « Grand Public » au travers d'ouvrages et de médias transmettant des images « vendeuses »). Peu conscientes des enjeux réels et des conditions variables d'extraction, les populations européennes sont nourries par des données souvent incorrectes, exacerbées par les réseaux sociaux. A partir du cas concret d'une demande de permis d'exploration dans le district minier historique de La Calamine (type de gisement éponyme) en Belgique, la présente communication se focalisera sur deux aspects : i) éléments historiques de dissonance cognitive chez les professionnels de l'extraction, ii) importance d'une pédagogie adaptée à des publics variés. Nous mentionnerons ainsi les retours d'expérience de quatre types d'enseignements : i) reprise récente de l'enseignement des notions de ressources géologiques – et ses thématiques associées – dans le programme de l'enseignement secondaire, en partenariat avec les universités ; ii) formation continue en Géoressources – Développement Durable, iii) proposition d'un nouveau Master en transition écologique et durabilité, résolument transdisciplinaire, incluant un volet « géoressources », iv) importance de la vulgarisation scientifique, essentielle pour atteindre un Public non lié professionnellement à la thématique des ressources.