Dans le sillon de la jeune Faculté des Sciences de Montpellier, les collections de paléontologie de Montpellier commencent à être constituées dès le début du XIXème siècle par les premiers géologues et paléontologues de la région, ou par des collectionneurs privés. Depuis, ces collections n'ont cessé de s'enrichir, jusqu'à constituer un patrimoine de plusieurs centaines de milliers de spécimens. Aujourd'hui réunies au sein du campus de la Faculté des Sciences de l'Université de Montpellier, elles sont placées sous la responsabilité des gestionnaires de collections de l'équipe Paléontologie de l'ISEM et du Service du Patrimoine Historique de l'Université de Montpellier.
Les premiers inventaires, en format « papier », datent de 1830. C'est à la fin des années 1980, que l'informatisation commence sous forme de tableurs Excel ou à l'aide de divers logiciels (TEXTO, dBase, R:Base puis FileMaker Pro). L'uniformisation des saisies et le partage des données à l'échelle nationale entrent alors dans leur première phase avec, en 1986, le programme TyFiPal. Cet élan sera pérennisé par TransTyFiPal (1996), E-ReColnat (ANR-11-INBS-0004, 2014-2019), l'Infrastructure de Recherche RECOLNAT (2016-2021) puis le Groupement d'Intérêt Scientifique RECOLNAT (2020-2025).
Initié par nos prédécesseurs, l'effort d'homogénéisation des bases de données des collections de paléontologie de Montpellier est continu, car de nombreux dysfonctionnements et une grande disparité des fichiers informatiques existent encore (une centaine de fichiers inventaires divers comprenant plus de cent mille entrées sont recensés).
Aujourd'hui, un nouveau pas vers la Science Ouverte est en cours de concrétisation à l'Université de Montpellier grâce à l'acquisition conjointe par l'ISEM, le Service du Patrimoine Historique, le Service des Archives, la Faculté de Médecine et par la Faculté de Pharmacie, du logiciel FLORA Software. L'utilisation de cet outil de gestion de collections, capable de prendre en compte les spécificités de chacune d'entre elles, reflète cette volonté d'uniformisation et d'adhésion aux principes FAIR.
Malgré les défis liés à leur grande diversité, la mise en place d'un outil de gestion commun permettra une meilleure valorisation de ces collections universitaires (de recherche et patrimoniales), notamment grâce au portail en ligne qui devrait voir le jour au cours de l'année 2026.