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Anatexie et déformation à l'origine de la structuration de la partie nord du craton du Kaapvaal (Afrique du Sud)
Alain Chauvet  1@  , Jean-François Moyen  2@  , Camille Dusséaux  3@  , Lyal Harris  4@  , Bryan Cochelin  5@  , Gautier Nicoli  6@  , Adrien Vezinet  7@  , Didier Baratoux  8@  
1 : Géosciences Montpellier
Institut National des Sciences de l'Univers, Centre National de la Recherche Scientifique, Université des Antilles, Université de Montpellier
2 : Laboratoire Magmas et Volcans
Ecole des Mines de Saint-Etienne, SPIN, Centre National de la Recherche Scientifique, Laboratoire Magmas et Volcans
3 : Université de Franche-Comté - UFR des Sciences de la santé
Université de Franche-Comté
4 : Centre Eau Terre Environnement [Québec]
5 : Bureau de Recherches Géologiques et Minières
Ministère de l'Industrie
6 : University of Potsdam = Universität Potsdam
7 : Institut des Sciences de la Terre
Institut de Recherche pour le Développement, Institut National des Sciences de l'Univers, Université Savoie Mont Blanc, Centre National de la Recherche Scientifique, Université Gustave Eiffel, observatoire des sciences de l'univers de Grenoble, Université Grenoble Alpes
8 : Géosciences Environnement Toulouse
Institut de Recherche pour le Développement, Université Toulouse III - Paul Sabatier, Institut National des Sciences de l'Univers, Observatoire Midi-Pyrénées, Centre National d'Études Spatiales [Toulouse], Centre National de la Recherche Scientifique, Institut National des Sciences de l'Univers : UMR5563, Centre National de la Recherche Scientifique : UMR5563, Institut de Recherche pour le Développement : UR254

Le craton du Kaapvaal en Afrique du Sud est caractérisé par de larges panneaux de socle dans lesquels se mettent en place de gros volumes de granites qui encadrent des ceintures de roches vertes peu déformées (les plus connues sont celles de Barberton, Pietersburg et de Murchinson). Sa partie nord et surtout la SMZ (Southern Marginal Zone) montre une structuration singulière qui semble être le résultat de processus de déformation différents de ceux qui ont façonnés l'ensemble du craton. Une carte haute-résolution de cette partie montre la présence de forts linéaments qui sont interprétés dans un schéma général complexe de zones de cisaillement orientées à la fois N070°E, N050°E et N120°E. L'analyse structurale de terrain a permis de montrer que ces zones de cisaillement sont soulignées par la présence systématique de liquide anatectique et de petites intrusions magmatiques dont les âges s'étalent de 2.85 à 2.65 Ga. Dans ce contexte, ces objets soulignent à la fois les zones de cisaillement mais s'orientent également sous la forme de « patch »ENE-SSW interprétés comme des fentes de tension témoins de la direction de raccourcissement. Cet évènement anatectique est particulièrement bien distribué le long d'un linéament principal qui est appelé la N'Tabalala Shear Zone (NSZ). L'examen d'affleurements localisés plus au sud montre l'absence des liquides anatectiques, démontrant ainsi que ce processus de déformation anatectique n'est présent qu'aux abords du linéament majeur (NSZ).

En conclusion, il est proposé que la partie Nord de ce craton archéen soit le lieu d'une déformation développée dans un environnement très chaud permettant la formation de ces structures où la tectonique est assistée et/ou contrôlée par l'anatexie. Ces déformations granulitiques se sont développées sur une longue période de temps (de 2.85 à 2.65 Ga) pendant que le sud du craton du Kaapvaal se déforme, dans le même contexte, à un niveau structural supérieur avec la mise en place de nombreux plutons. Une discussion sera engagée sur l'existence de ces évènements migmatitiques en bordure de ce craton et s'ils peuvent être mis en lien avec un état de déformation caractéristique des domaines archéens.


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